Créée en 2017 et formalisée en 2020, MYCOMOTI est une entreprise agricole qui a débuté avec la production de champignons de plusieurs espèces. Ce nom est un assemblage de deux mots : MYCO, préfixe renvoyant aux champignons et MOTI, mot tiré de la langue « Ngombe » de la RDC signifiant « le nôtre ou à nous ». Donc il s’agit de la production de champignons propres à nous.
L’entreprise a ensuite diversifié ses activités avec l’élevage de Rhynchophores (dynastes hercules) appelés « Makpokolo » en Lingala et l’élevage d’escargots (Héliciculture). Elle est l’œuvre de l’entrepreneur Gregory ANGBOMA NZEMOTI, Ingénieur Agronome, diplômé de l’Université Loyola du Congo (ULC), ayant une Maîtrise en Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables, Option Agroforesterie. MYCOMOTI a placé sa champignonnière dans un bâtiment de cent soixante (160) mètres carrés (m2) au Monastère des Pères de Prémontré, à l’Université de Kinshasa et emploie quatre (4) agents en permanence dans la production, un (1) pour les livraisons et achat des matériels et deux (2) autres pour des travaux temporaires.
L’ingénieur Gregory figure parmi les jeunes agripreneurs qui ont bénéficié des premiers financements de la Banque EquityBCDC dans le cadre du financement du Projet d’Entreprenariat des Jeunes dans l’Agriculture et l’agro-Business (PEJAB) en 2022 pour le développement de leurs entreprises. MYCOMOTI a reçu un crédit de cinq milles (5000) dollars américains à rembourser sur 3 ans pour développer son activité de production et vente de champignons pleurotes.
« Pour faire la culture de champignons », explique l’Ingénieur Agripreneur, « nous récupérons quelques résidus des récoltes agricoles et exploitations de bois tels que la sciure de bois, les rafles de maïs, les tourteaux palmistes, les feuilles sèches de bananier, la paille de riz, … riches en cellulose, que nous amenons dans la champignonnière pour le mélanger avec le son de riz. Ce mélange sera pasteurisé afin de le débarrasser de toute impureté. Ce n’est qu’après que nous allons incorporer les semences de champignons dans un seau perforé de tous côtés et laisser croître les champignons à l’intérieur pendant un mois. Au bout de ce temps, les champignons commencent à pousser à travers les trous perforés du seau ». Un cycle dure trois (3) mois.
Le financement accordé à l’entreprise a aidé pour l’acquisition
de certains matériels en vue d’accroître la production. « Nous avons, par
exemple, acheté un pasteurisateur humidificateur et un mélangeur pour mélanger
le son de riz et la sciure de bois qui servent d’éléments nutritifs pour les
champignons », révèle l’Agripreneur. « La production a réellement
accrue. Avant, on produisait cent (100) kilogrammes par trimestre ; et
après, on a commencé à produire trois cents (300) kilogrammes tous les trimestres »,
ajoute-t-il.
Pour la vente de ses champignons, MYCOMOTI cible premièrement les supers marchés à travers la ville de Kinshasa et vend (1) kilogramme à huit (8) dollars américains. En dehors de cette catégorie, l’entreprise vend également à des revendeurs au niveau des quartiers ainsi qu’aux particuliers.
« J’encourage les jeunes entrepreneurs à adhérer au PEJAB pour pouvoir se lancer, comme moi, dans la production de champignons car elle est très lucrative et écologique en ce qu’elle contribue au recyclage des résidus des récoltes agricoles », conclut-il.
Modèle à suivre !
Communication/PEJAB